Halte aux intimidations et violences
gratuites de policiers !
Mardi 21 mars matin vers 7h, en pleine période de mobilisations et d’actions contre la réforme des retraites portée par le gouvernement Borne, des salarié·es se sont retrouvé·es pour essayer d’organiser un barrage filtrant au rond point route de St-Brieuc, pour y distribuer des jus de fruits aux automobilistes. Parmi eux figuraient quelques militants syndicaux dont un camarade de la FSU.
Avant même la mise en place du barrage filtrant pacifiste, deux camionnettes de CRS arrivent près d’eux en trombe, sirènes et gyrophares allumés. 6 ou 7 CRS casqués, visages couverts, sans matricules visibles et matraques dégainées les ont alors brutalisés, poussés sur le trottoir, et ont confisqué les jus de fruits.
Aucune prise de contact préalable ni aucune sommation n’a été engagée de leur part, seulement la force brute. Les provocations pleuvent verbalement et physiquement en poussant par à-coups. La tension policière est évidente mais impossible de les raisonner.
Un des salariés a tenté de reprendre le cageot de jus de pommes confisqué. Deux CRS se sont alors jetés sur lui en le frappant de leurs matraques : sur le dos, sur les bras, et sur sa main qui tenait le cageot. Ses camarades l’ont extirpé tant bien que mal.
Cette intervention policière s’est faite avant même qu’une action sur le rond-point se mette en place. Personne n’a répondu aux provocations, et tou·tes ont fait preuve d’un calme exemplaire. Elle ne peut s’inscrire dans un quelconque maintient de l’ordre : il n’y avait pas de désordre.
Pourquoi des policiers agissent de la sorte ? Quel est l’objectif ?
Jusqu’où ces violences gratuites vont-elles aller ?
Les forces de l’ordre ne doivent-elles pas faire preuve de discernement ? Ou tout du moins juger avec raison si une situation est potentiellement dangereuse ou non ?
La FSU35 apporte tout son soutien aux personnes qui se mobilisent pacifiquement contre la réforme des retraites et condamne vivement ces actes de violence gratuite et ces intimidations !
Nous demandons à la Préfecture de contenir ses forces de l’ordre et de les faire revenir à la raison en mettant fin à ces actes de violence intolérables, inutiles et démesurés.
à Rennes le 22 mars 2023