Depuis plusieurs semaines, nous constatons une recrudescence des activités de l’extrême-droite de plus en plus violente en Ille et Vilaine et dans tout le pays. En mars, des jeunes étudiant·es ont été agressé·es sur le campus de Rennes 1 alors qu’ils et elles décollaient les affiches xénophobes et racistes de l’Oriflamme, un groupuscule d’extrême-droite. Le 6 mai dernier, des militant·es de l’extrême-droite rennaise étaient présent·es à la manifestation néo-fasciste qui a rassemblé 400 individus dans les rues de Paris, la plupart masqués, brandissant des croix celtiques et hurlant des slogans ultra-nationalistes. Samedi 14 mai, c’est à Saint-Senoux, au sud de Rennes, que ce même groupuscule néo-fasciste a manifesté et lu un texte totalement homophobe et sexiste devant la médiathèque pour protester contre un atelier animé par des artistes drag-queens. La conseillère régionale Rassemblement National, Virginie d’Orsanne, était intervenue par voie de presse contre ce même atelier qui ne visait qu’à sensibiliser les jeunes aux discriminations de genre.
L’extrême-droite est bien en roue libre dans notre département ! A l’instar de ce qui se passe ailleurs (violence contre les maires de Saint-Brévin et de Callac qui devaient accueillir des migrant·es, menaces de mort contre les journalistes du Poher, agression violente à Lorient de 4 militant·es de Solidaires identifiables par leurs chasubles et menacé·es par une arme suite à la manifestation du 28 mars, propos racistes en pleine Assemblée Nationale…), elle sème la violence et la haine jusque dans les rues.
Les politiques gouvernementales – dont la catastrophique loi sur les retraites – subies par les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es, les jeunes, les femmes, fournissent un terreau exploité par l’extrême-droite. Les politiques d’austérité, sous l’aiguillon des organisations patronales et plus particulièrement du MEDEF, génèrent une aggravation des inégalités sociales, de la précarité, de la pauvreté et des processus d’exclusion. Elles accroissent la désespérance sociale et peuvent pousser certain·es citoyen.ne.s dans les bras de l’extrême-droite. Incontestablement, les politiques autoritaires et attentatoires aux libertés nourrissent également l’extrême-droite.
Fidèle à nos valeurs antifascistes, nous ne laisserons pas l’extrême-droite distiller son discours de haine. Nous continuerons à lutter et à défendre nos idéaux de liberté, d’égalité, de justice, de laïcité, de fraternité et de solidarité. Nous continuerons à agir contre les discriminations de toutes sortes, contre le racisme, la xénophobie et toutes les exclusions.
à Rennes le 23 mai 2023