Une pétition est désormais en ligne :
https://www.petitions24.net/cd35__maintien_de_lallocation_de_laide_sociale_a_lenfance

 

Jusqu’à présent, dans le cadre de la protection de l’enfance, le Conseil Départemental d’Ille-et-Vilaine accordait à toute famille étrangère démunie une allocation mensuelle lui permettant d’assurer les besoins fondamentaux de ses enfants (à titre d’exemple : 300 euros pour un parent isolé avec un enfant, 440 euros pour 2 parents avec 2 enfants).

A partir du 1er septembre 2018, cette aide sera totalement supprimée pour les ressortissants européens, limitée à 6 mois pour les autres familles étrangères sans titre de séjour.

En raison des lenteurs administratives et de la rigueur des conditions imposées par la préfecture, aucune famille ne peut prétendre régulariser sa situation dans un délai de 6 mois.

Pour une économie minime (car cette aide représente seulement 0,2% du budget départemental) , le département va se soustraire à sa responsabilité de protéger tous les enfants vivant sur son territoire, et plonger les familles les plus fragiles vivant parmi nous dans une plus grande précarité encore. Ces familles n’ont pas l’autorisation de travailler et ne bénéficient d’aucune autre aide, si ce n’est le soutien des associations humanitaires, qui ne pourront pas augmenter leurs dons pour répondre à ces nouveaux besoins.

La vraie bonne solution serait bien sûr que l’État accepte de donner papiers et autorisations de travail à ces personnes afin qu’elles puissent subvenir seules à leurs besoins et que les employeurs, en carence d’employés, puissent enfin voir leurs postes pourvus rapidement. Mais, en l’absence de telle décision, l’ASE versée par le département reste la seule solution de survie en attendant une régularisation. Sans ASE, donc sans aucune ressource, les familles ne pourront plus subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux, les enfants ne pourront plus fréquenter les cantines scolaires… Des enfants scolarisés dans nos écoles, déjà souvent confrontés à des conditions de logement indignes, vont connaître des carences alimentaires et une marginalisation accrue.

Cette décision, si elle était confirmée lors de la séance plénière du Conseil Départemental le 21 juin prochain, concernerait tous les CDAS du département. De transfert de compétences en transfert de compétences, les communes sont de plus en plus étranglées.

Deux choix s’offriraient donc à elles :

ou interdire les cantines scolaires aux enfants d’origine étrangère dont les parents sont en cours de demande de régularisation ;

ou prendre ces frais à leur charge.

Les départements sont en charge de la solidarité humaine et de la protection de l’enfance : nous n’acceptons pas que l’Ille-et-Vilaine se dispense de cette obligation envers les enfants les plus précaires vivant sur son territoire.

(…)

Le collectif inter-organisations de soutien aux personnes migrantes (dont fait partie la FSU)